dimanche 8 août 2010

L’économie algérienne face à l’envolée de l’euro par rapport au dollar

L’économie algérienne face à l’envolée de l’euro par rapport au dollar

L’envolée de la monnaie unique européenne, l’euro, face au billet vert, qui a terminé l’année 2003 avec un record historique (1,25 dollar pour 1 euro), n’a-t-elle pas des incidences sur l’économie algérienne quand on sait que la majeure partie de nos recettes est libellée en dollars (issues principalement des exportations d’hydrocarbures), tandis que plus de 65% de nos importations qui proviennent de la zone euro (Euroland) sont payées en euros ?mercredi 25 août 2004.
A l’évidence, la croissance de l’économie algérienne reste grandement tributaire du niveau d’équivalence du taux euro-dollar, comme le soulignent les experts économiques, faisant remarquer un recul du pouvoir d’achat du pays du fait des fluctuations enregistrées depuis 2001 entre le dollar et l’euro.
« La perte est évidente pour nombre d’économies monoexportatrices dont l’économie algérienne qui s’appuie principalement sur les hydrocarbures », souligne Ahmed Belaïd, journaliste économique et spécialiste des questions énergétiques.
Entre 2001 et 2003, le billet vert a perdu 55% de sa valeur par rapport à la monnaie unique européenne, 19% au cours de l’année 2003 et 9% entre novembre et décembre 2003. Une telle situation n’a pas manqué d’avoir des conséquences négatives sur le niveau des recettes algériennes, mais aussi sur le pouvoir d’achat du pays. L’euro a atteint un niveau record fin décembre 2003 face au dollar, passant le seuil de 1,26 dollar avec 1,2620 du fait, selon les économistes, de la faiblesse des volumes d’échanges et des déséquilibres de l’économie américaine. Les mêmes sources soulignent que les facteurs qui minent le dollar face à l’ensemble des devises, en particulier l’euro, restent l’imposant déficit de la balance américaine des comptes courants et les craintes d’attaques terroristes aux Etats-Unis.
Pour l’instant, la Federal Reserve (la banque centrale américaine) et sa consœur la Banque centrale européenne (BCE) continuent à s’observer. La FED ne veut pas relever son taux directeur et la BCE ne veut pas le baisser. La BCE maintient son cap pour une monnaie forte. Du côté des Américains, l’on croit savoir que la FED pourrait préparer le marché à une remontée de son taux directeur (1%) qui est deux fois moins élevé que celui européen.
De même que la hausse de l’euro est très préjudiciable pour les exportations européennes, elle l’est par ricochet pour les échanges extérieurs et la balance des paiements de l’Algérie, fortement chevillés aux taux dollar-euro. « Ce n’est pas l’euro qui grimpe, mais le dollar qui dégringole », estiment toutefois les analystes du marché monétaire international, insistant sur le glissement disproportionnel entre les deux monnaies, du fait des déphasages entre une économie américaine qui profite de ce taux de change pour vivre une insolente croissance positive de 8,2%, et celle de l’Europe dont la reprise se voit un tantinet bousculée parce que non pas tirée de la consommation des ménages, mais par les seules exportations, en particulier vers les Etats-Unis et les pays en développement. La fragilité du dollar inquiète à juste titre des pays comme l’Algérie qui tirent l’essentiel de leurs revenus des exploitations d’hydrocarbures.
Dans un tel environnement fragilisé par une baisse substantielle du dollar, l’Algérie a-t-elle les capacités de redresser la barre et surtout d’échapper aux problèmes structurels de l’économie américaine et des contingences de l’économie européenne, surtout à la veille de l’application des dispositions de l’accord d’association avec l’Union européenne et de la clôture, annoncée avant la fin de l’année 2004, des négociations pour l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce ?
Le prix du panier OPEP à 42,27 dollars Le prix du panier des sept bruts mondiaux, qui sert de référence à l’OPEP, a baissé après une série de records consécutifs ce mois-ci, passant à 42,27 dollars le baril, a annoncé l’Opecna hier, l’agence de presse de l’Organisation. Le prix du panier de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, toujours publié avec un jour ouvré de décalage, concerne la journée de lundi. Vendredi, il avait atteint 43,16 dollars, a précisé l’Opecna dans un communiqué publié à Vienne, au siège du secrétariat de l’OPEP. Sur les marchés mondiaux, les cours du brut se sont repliés lundi en raison du retour à la normale des exportations irakiennes, de la confirmation de la victoire de Hugo Chavez au référendum vénézuélien et des assurances données par le président Vladimir Poutine à son homologue américain sur une augmentation de l’offre russe, estiment les analystes. Cette baisse se poursuivait hier matin en Asie. A 4 heures GMT, le baril de brut pour livraison en octobre valait 45,95 dollars, 10 cents de moins qu’à la clôture lundi à New York. Le panier de référence a été créé par l’OPEP en janvier 1982 pour ses rapports internes et il est publié depuis janvier 1987. Calculé à partir des cours de sept bruts mondiaux, il sert officiellement de référence à la politique de production de l’Organisation.
Par A.K., La Nouvelle République

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